dimanche 6 octobre 2013

Merde, il n'y a pas que la surdité dans la vie...!

Je constate sur certains blogs de personnes sourdes que la surdité est au cœur de tous les débats abordés.

Dès qu’elles ont une histoire à raconter, hop, elles y rentrent le sujet de la surdité comme s’il était indispensable.

Ne parler 'que' de surdité… un problème identitaire ?

En prenant du recul, je constate que ces personnes sourdes – et ce n’est que mon avis – sont encore (ou perpétuellement) dans une recherche identitaire comme si elles n’étaient pas sûres que l’identité qu’elles se sont octroyées leur permettait de s’accomplir pleinement.

Par exemple, personnellement, dans la vie de tous les jours, je signe par défaut (j’oralise seulement quand il le faut) et je ne suis pas appareillée. Point.

Bref, l'important est d'avoir une identité très très claire à la base, que nous soyons oralistes, signants ou bilingues. Cela permet à nos interlocuteurs d'avoir des repères (dans mon cas, être appareillée et dire que je suis sourde et que je pratique uniquement la lecture labiale, ce ne serait pas logique...!).

Et un point très important : je suis heureuse et fière d’être sourde. Ne pas entendre est un cadeau du ciel, j’apprécie énormément le silence (marre de ces bruits de voiture, de ces brouhahas confus, de ces migraines ou de ces coups de barre quand je rentre chez moi !), mêlé de visuel et de couleurs chatoyantes. Sans oublier la LSF, cette belle langue que je n’aurais certainement pas connue si je n’étais pas née sourde.

Imiter les entendants… et souffrir en silence ?

Je pense – et ce n’est encore que mon avis – que les souffrances intérieures de certaines personnes sourdes viennent du fait qu’elles cherchent inconsciemment à imiter les entendants juste pour qu’ils les acceptent et les intègrent parmi eux alors qu’elles ont des limites pour y parvenir : impossibilité à
- suivre des conversations de groupe,
- emmagasiner une foule de mots ou de phrases sans signes ni mime ni écrit,
- discuter dans le noir etc…
Et du coup, elles auraient tendance à monopoliser la surdité dans leur discours pour se « rattraper ».

Et pour les sourds qui n'abordent 'jamais' la surdité ?

Euh... c'est un autre débat ! Déni, problème d'acceptation de la surdité ? (comme cacher ses prothèses auditives sous les cheveux)

Conclusion
Nous n'avons pas à nous comporter comme des entendants mais à rester nous-mêmes, tout simplement. Et après ça, nous pouvons passer à autre chose ;)

PS : heureusement que je parle d’autre chose sur mon blog comme les livres, les voyages, les prises de vue, les anecdotes drôles... et toc !

1 commentaire:

Vous avez un mot à dire ? Tapez-le ici !
(L'utilisation d'un pseudo est vivement conseillée)